• meilleure coopération dans les travaux d'études et une mobilisation accrue de l'expertise citoyenne : collaboration et crowdsourcing
  • facilitation des démarches touchant les entreprises de l’ESS pour soutenir et améliorer leur capacité d'innovation via un campus numérique permanent
  • stimulation de pratiques solidaires : par exemple pour amplifier la lutte contre l'illectronisme
  • valorisation numérique des listes des entreprises de l’Économie sociale et solidaire en mode "Open Data régional" ;
  • dialogue structuré sur le rapport entre les normes et l’innovation pour produire des référentiels d'évaluation des impacts ;
  • E-learning : formation ''ESS'' en ligne ouverte à tous pour les élus, les dirigeants, les salariés et les bénévoles ;
  • promotion au grand public des projets innovants.

source : Le SIILAB, laboratoire d'innovations et d'investissements dans l'ESS en Hauts de France 

"Lorsqu'une société passe d'un système technique à l'autre, son rapport à la nature change : elle découvre de nouvelles possibilités, elle rencontre aussi de nouveaux dangers.

Des phénomènes d'émergence s'enchaînent en cascade : au plan technique, dans les équipements, au plan économique dans les marchés et les organisations, au plan sociologique, dans les rapports entre classes sociales et entre personnes.

La modification des conditions de l'action contraint les institutions à faire parmi leurs traditions, leurs habitudes et valeurs un tri qui ne va pas sans délais ni conflits : les émergences se chevauchent alors dans un désordre qui confine parfois à l'absurde."

Le siècle de la troisième révolution industrielle (Michel Volle)

« Basculement d’une entreprise, d’une organisation vers des formes de production de travail, d’organisation, d’innovation et de relation au marché, de gouvernance, appuyées sur le numérique et les cultures numériques et adaptées aux pratiques numériques des autres parties prenantes »
Ce que le numérique fait aux transformations du monde
De la transition numérique au tout connecté

  • Le premier correspond à la plate-forme informatique (mémoires, processeurs, logiciels, réseaux, architecture…), sans laquelle l’entreprise ne pourrait pas fonctionner et dont la qualité est donc déterminante.
  • Le deuxième correspond au système d’information lui-même, bâti au-dessus de la plate-forme informatique comme une maison au-dessus de ses fondations et avec un langage, des principes d’action, des processus et des exigences de pertinence, cohérence, transparence et interopérabilité avec les tiers.
    • Le langage que l’entreprise incorpore dans son système d’information est d’ailleurs révélateur de ses priorités. Quand je dois diagnostiquer un système d’information, je pose en premier une question fondamentale : « Comment identifiez-vous les êtres que le SI représente ? » Par exemple, je connais un opérateur télécoms qui identifie non pas le client, mais la ligne téléphonique : vous recevez chaque bimestre autant de factures que vous avez de lignes. Cela révèle que cette entreprise accorde plus d’importance à ses équipements qu’à ses clients.
  • À un troisième niveau se situe ce que l’on peut appeler « l’anthropologie de l’institution ». Dans l’entreprise, société humaine, toute les dimensions de l’anthropologie sont en effet présentes : l’organisation, l’économie, la sociologie (car dès que l’on fait évoluer le système d’information, cela met en cause les relations de pouvoir et les appropriations de territoires), et même la philosophie. Ce dernier point peut certes étonner, mais quand on définit un langage, on définit, par exclusion, ce que le système d’information ne va pas représenter et dont il fera donc abstraction. Lorsque l’on modélise un processus, on structure la représentation d’un phénomène réel.

Le DSI face à son DG (Michel Volle)

  • "La 1ère révolution industrielle a donné lieu à la mécanisation du monde productif : aucun mot n'a désigné les conséquences anthropologiques de la mécanisation, sinon « industrialisation » qui conservait cependant une connotation technique. Pourtant on ne peut pas nier que ces conséquences anthropologiques n'ont pas été innombrables"
  • Étant récent, l'usage du mot "numérique" n'est d'ailleurs pas stabilisé car chacun entend « numérique » à sa façon. 
    • Pour les collectivités territoriales, il s'agit du haut débit de l'accès à l'Internet. 
    • Pour les médias et la plupart des politiques, des transformations qu'apporte l'Internet à l'économie de la presse, de l'édition et des droits d'auteur. 
    • Enfin les entreprises qui fournissent les matériels, logiciels et compétences nécessaires à l'informatisation sont classées par la statistique dans un secteur des « industries du numérique ». 
  • La diversité de ces usages invite à conférer le sens le plus large à « numérique » : je propose de prendre carrément le contre-pied de son étymologie et de le retenir pour désigner l'ensemble des phénomènes anthropologiques que suscite l'informatisation.
  • « Numérique » peut, si nous l'utilisons pour désigner les conséquences de l'informatisation, nous aider à les percevoir et à les trier pour encourager celles que nous jugeons positives et contenir celles que nous jugeons négatives : si nous ne savons pas les nommer, elles se dérouleront selon la logique implacable d'un phénomène naturel. 
  • On est toujours tenté de réduire l'informatisation à la technique qui lui sert de socle, au dimensionnement des ressources physiques (taille et rapidité des mémoires, puissance des processeurs, débit des réseaux etc.) et à la qualité des ressources logicielles (systèmes d'exploitation, langages de programmation, algorithmes, programmes etc.). 
    • L'expérience montre cependant que l'informatisation d'une institution, d'une entreprise, ne peut réussir que si elle est conduite par un dirigeant conscient des phénomènes anthropologiques qu'elle met en mouvement : s'il ne l'est pas, l'informatisation trébuchera sur autant de types d'obstacles que l'anthropologie comporte de dimensions. 
Que désigne le « numérique » ?

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