Le 29/11, en cloture de ce Mois de l’ESS 2017, Cré-sol a organisé une rencontre proposant de regarder l’ESS sous l’angle de la coconstruction territoriale et du potentiel de développement de ce mouvement en région Centre Val de Loire.

L’enjeu, c’est celui de la mobilisation d’acteurs divers du territoire (associations, entreprises, pouvoirs publics, universités, experts, médias) autour d’un défi d’intérêt général partagé (par exemple : développement territorial viable, emploi, recyclage, éducation, numérique,…). Comment cheminer ensemble vers une solution concrète en mobilisant les énergies de chacun puisqu’aucun aucun acteur, aucune organisation ne peut plus prétendre répondre seul à la complexité des défis que nous avons à relever ? Il devient nécessaire d’associer des compétences et des apports de différentes natures et convenir que les solutions ne viendront ni d’en haut, ni d’en bas mais qu’elles viendront d’un dialogue territorial outillé.

Animation du dialogue territorial, expérimentations collectives, alliances et partenariats sont les trois formes de coconstruction identifiées par le labo de recherche le Rameau. Cet outillage repose sur l’articulation de 3 leviers complémentaires :

  • L’interaction sectorielle : il n’est plus possible de séparer la dimension économique des dimensions sociales, sociétales et environnementales
  • La cohérence territoriale : l’articulation entre les différents territoires – du local à l’international – est indispensable
  • Les alliances entre acteurs de « mondes » différents : la co-construction devient un levier stratégique pour que les différents acteurs soient en mesure d’inventer les réponses adaptées aux nouveaux besoins.

La rencontre du 29/11 

Le 29/11, rencontre que nous avons choisi de considérer comme un jalon dans un parcours d’exploration, une soixantaine d’acteurs régiionaux se sont retrouvés pour faire émerger un calendrier commun et travailler en ateliers sur les enjeux inhérents aux dynamiques collectives :

  • concernant le calendrier, le travail autour de la collecte des actions/initiatives des différents acteurs présents  a permis de mettre en avant la nécessité de mieux organiser la production d’information afin d’établir plus de liens et de synergies.
  • concernant les ateliers sur les enjeux liés aux dynamiques collectives, les restitutions décalées de ces ateliers ont permis de partager ce même constat : « Coopérer ne se décrète pas », ni entre acteurs, ni à l’intérieur d’une même organisation car « on ne nait pas coopérateur on le devient ».

Quels enseignements en tirer ? Comment s’y prendre pour produire et préserver ce qui semble le plus précieux dans ce type de projets pluri-disciplinaire et multi-acteurs ? Même si la prise de conscience d’une nécessaire co-construction se développe, les difficultés rencontrées dans le quotidien opérationnel pour passer du diagnostic partagé à la mise en œuvre effective incite à porter les efforts sur les processus de construction de la coopération et la prévention des risques relationnels et organisationnels.

En fin d’après midi, Charles Fournier, vice-président du conseil régional Centre VaL de Loire, délégué à la démocratie, aux initiatives citoyennes, au développement rural, à la coopération et à l’égalité a conclu en revenant sur ce qui a été produit pendant ces quelques heures :

Les suites ? 

  • Sur l’agenda du Conseil régional :
  • Depuis le 29 novembre,  un chantier s’est ouvert pour commencer à mieux organiser la production d’information afin de faciliter la mise en lien entre événements, actions, initiatives. Nous reviendrons vers vous courant janvier 2018 pour vous en dire plus à ce sujet.
  •  Le 7 décembre à eu lieu le lancement livre blanc de l’innovation associative .
    • dans le même temps a été annoncé qu’un « nouveau programme d’accompagnement des structures de l’ESS sera lancé le 18 janvier 2018 pour développer l’accélérateur d’innovations sociales souhaité par le Président de la République. Les 15 premières structures innovantes accompagnées par le dispositif seront présentées à cette occasion. Ce programme fera le lien entre le sourcing de l’innovation comme le Lab innovation du CGET, la labellisation de l’innovation, le financement de l’amorçage, le hubESS, l’accompagnement à la levée de fonds, la simplification de la réglementation et la mesure de l’impact. Cet accélérateur s’appuiera sur des points d’appui des structures innovantes, pour une expérimentation dans quelques territoires à la suite d’un appel à candidature lancé en février 2018. »

 

Retours sur la rencontre « Coopérations et territoires/Co-construction territoriale »

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