S’agissant de systèmes complexes (par exemple un système social), elle désigne le passage d’un état ‘normal’ des choses à un autre, c’est-à-dire à la fois :
- Son passage d’un état ‘stable’ (en fait, d’équilibre dynamique lié à l’interaction constante des acteurs et des artefacts qui le composent) à un autre – on dit d’un ‘régime’ à un autre ;
- Le processus complexe de déstructuration et de transformation qui mène d’un état à l’autre.
La transition intervient en réponse à un problème persistant (ou un ensemble de problèmes) à l’échelle du système, dont les symptômes deviennent de plus en plus apparents et qui est :
- complexe
- profondément enraciné
- difficile à appréhender
- difficile à gérer du fait de la pluralité des acteurs concernés
- incertain.
Dès lors que le système ne peut plus se maintenir en l’état, même en s’adaptant, la transition s’engage.
Dans la mesure où la transition concerne un système complexe, elle intervient à plusieurs échelles et dans plusieurs domaines à la fois :
- Les structures : physiques, économiques, institutionnelles
- La culture : valeurs collectives, normes, représentations, visions d’avenir
- Les pratiques : routines productives, comportements, manières d’être…
Les transitions sont les processus les plus complexes qui puissent affecter les systèmes eux-mêmes complexes. Il apparaît donc illusoire de tenter de les prévoir et de les piloter. à condition d’ accepter l’imprévu, le conflit, la diversité et l’incertitude, il est en revanche envisageable d’influencer, voire d’orienter (certains disent ‘canaliser’) ces processus. C’est tout l’enjeu des démarches de ‘Management des transitions’.
Source : Réseau social de la Fing